ASKAPI - Les comparateurs d'assurances gagnent du terrain

askapiLes internautes utilisent massivement les comparateurs sur Internet. Selon une étude réalisée par la Commission européenne, trois Français sur quatre passeraient par ces sites.

Depuis 2015 et la loi Hamon, il est plus facile de résilier son contrat d'assurance pour changer d'assureur et les comparateurs d’assurances se développent afin d’accompagner les consommateurs dans ces démarches.

 

Interview de Laurie VALLON, ancienne présidente d’Askapi, un comparateur d’assurance emprunteur.

Jasmin : Pouvez-vous me présenter Askapi ?

Laurie VALLON : J’ai passé 18 ans au sein d’un grand groupe de mutualistes et je suis partie en 2015 avec l’idée de créer un comparateur d’assurance de prêt. Il s’agit d’un produit que je connais bien pour en avoir commercialisé. De plus, différentes lois sont venues alléger les formalités.

Askapi a été créé fin mars 2016 et le site lancé mi-avril 2016.

J’ai développé Askapi pour susciter l’intérêt du consommateur en recherche d’information. Avec tout ce que nous demande l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et le Comité consultatif du secteur financier, il me paraissait pertinent de mettre en avant le côté informatif.

Les premiers résultats étaient plutôt bons avec un taux de transformation au-delà de mes espérances. J’atteignais les 60/75% de taux de transformation et ce uniquement via du réseautage et en local.

La mission d’Askapi est d’éduquer le consommateur en lui expliquant qu’il peut choisir son assurance de prêt comme il peut choisir son assurance auto ou son assurance habitation.

Je pense que l’on est aux prémices de ce que représentera le marché dans quelques années. Aujourd’hui le marché de la délégation d’assurance emprunteur représente à peu près 15/20% d’un marché de 85 milliards d’euros. Ces chiffres atteindront sans aucun doute les 50% demain.

Jasmin : Comment vous différenciez vous des autres comparateurs ?

Laurie VALLON : J'ai développé des idées de simplicité, d’efficacité et d’accompagnement dans les démarches car la délégation est une tâche compliquée aux yeux du consommateur. J’assistais le client de A à Z dans ses formalités.

En outre, j’ai décidé de me spécialiser sur les risques aggravés (fumeurs, petits risques médicaux,…).

Jasmin : Quel est votre modèle économique ?

Laurie VALLON : Je ne facturais pas de frais de courtage. Ce sont les compagnies qui me rémunèraient en fonction des contrats que je leur apporte.

Jasmin : Qui sont vos principaux partenaires ?

Laurie VALLON : Eloïs qui est une marque blanche de Generali, April, AFI Esca, Alptis, Met Life, Cardif, BPSIs et UTwin. Après, je ne suis pas intéressée de multiplier les partenaires qui vont m’offrir les mêmes cibles de clientèle, ça ne m’intéresse pas. Par exemple, mon offre couvre déjà les jeunes, les cadres et les non-fumeurs. Ça, ils savent tous faire ! Je cherche plutôt des partenaires spécifiques afin d’avoir une offre différenciante. J’aimerai bien trouver un partenaire qui sait par exemple assurer les diabétiques ou les professions de la sécurité, il s’agit d’un vrai savoir-faire.

Jasmin : Selon vous, comment évolue le marché de l’assurance emprunteur ?

Laurie VALLON : Le marché a été forcé d’évoluer dernièrement avec les critères du CCSF d’octobre 2015 et c’est une vraie bonne chose. Nous avons enfin une formalisation du devoir de conseil.

Jasmin : Quelles sont vos actualités, vos projets ?

Laurie VALLON : J’attends d’atteindre un certain seuil de rentabilité avant de pouvoir recruter et communiquer d’avantage. Nous sommes actuellement deux associés et un troisième devrait rentrer prochainement au sein d’Askapi pour développer la partie communication. Nous devrions recruter d’ici la rentrée.

Nous allons également lancer une V2 d’Askapi début 2017 avec possibilité de souscription en ligne grâce un espace personnel qui permettra les échanges documentaires.

Jasmin : Quelles sont les attentes clients ?

Laurie VALLON : Pour l’instant, la première démarche du client lors de la souscription d’un crédit immobilier n’est pas d’aller chercher une délégation d’assurance emprunteur. Demain je suis sûre que cette démarche va rentrer dans les mœurs. Aujourd’hui ils ont plutôt envie qu’on les prennent par la main car ils ont peur de faire des bêtises, ils ont peur de se froisser avec leur banque, ils ont vraiment peur de mal faire. La réflexion est : « Ok je veux gagner de l’argent mais aidez-moi ! ».

Jasmin : Que pouvez-vous me dire concernant le développement du marché du courtage en général ?

Laurie VALLON : Le métier de courtier change et évolue, il faut trouver de nouvelles conquêtes et arriver à se développer sur de nouveaux profils autres que l’auto, la santé,… Et s’il y a bien une habitude de consommation qui doit changer c’est sur l’assurance emprunteur.

L’avenir je le vois également sur le digital. Le courtier qui reste derrière son bureau avec ses papiers, c’est terminé. Dans notre métier, il faut réussir à équilibrer la relation client et le digital.

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